L'épopée du convoi de l'ICM en 1940
L'histoire du train de l'ICM (Institut Cartographique Militaire) est spéciale, car ce train faisait partie d'un convoi (camions et train) qui a quitté la Belgique en mai 1940 en direction de la France. Mon père (Pierre DAGNEAU), ses parents (Pierre DAGNEAU et Esther WARNIER), ses 2 soeurs (Andrée et Nelly Dagneau) ainsi que son oncle (Edmond WARNIER) et sa tante (Mathilde) se trouvaient à bord de ce convoi. En effet, Edmond WARNIER était à l'époque cartographe à l'ICM.
Un voyage inoubliable
Le Manuscrit "Willems"
Évacuation
Quelques jours après l’invasion allemande (10 mai 1940), l’ICM (Institut cartographique militaire ) est évacué au départ de Bruxelles. Le 15 mai 1940, le chef du service de reproduction, le commandant Fernand Poureau, part « avec son service » vers la France en passant par Ypres puis Rouen, et arrive à Bordeaux.
Moyens employés
selon le témoignage d’Alphonse-Charles Willems (premier sergent-major à l’ICM), le matériel et les militaires voyagent en une centaine de camions et voitures, tandis que les ouvriers et employés partent en train avec leurs familles.
Suite du déplacement
le 30 juin 1940, le personnel militaire de l’ICM reçoit l’ordre de se replier sur Toulouse, puis fin août 1940 de regagner Bruxelles (Fernand Poureau est de retour le 22 août 1940). Une partie du matériel technique et des civils reste à Bordeaux.
Après-coup
les Allemands iront récupérer à Bordeaux des dispositifs d’impression qui avaient été évacués en mai, et utiliseront pendant l’occupation les presses de l’ICM à Bruxelles.
NB: En 1947, l'ICM deviendra l'Institut géographique militaire puis, en 1976, l'Institut Géographique National (IGN).
Alphonse-Charles Willems (1er Sergent-major à, l’ICM), qui faisait partie du convoi, a témoigné de son expérience dans un manuscrit qu’il a rédigé en 1974 sous le titre : « L’odyssée de l’Institut Cartographique Militaire en Mai 1940 »
Il faut noté que Willems a voyagé à bord des camions (il était militaire) alors que ma famille a voyagé à bord du train.
Son témoignage est donc plus centré sur le convoi « camions ».