Ma famille et les charbonnages
Comme pour beaucoup de familles de la Basse-Sambre, l'histoire de ma famille maternelle (les branches WANT et MASSART) est étroitement liée à l'histoire des charbonnages dans la région de Charleroi.
De nombreux ancêtres étaient MINEURS (HOUILLEURS).
J'ai découvert que, entre le XVIIème et le XVIIIème siècle, plusieurs aïeux ont dirigé des exploitations minières comme: Feuilliens BERGER ou encore Feuillens FENSIE
Feuilliens BERGER (1647 - 1728, ancêtre de 10 générations, branche WANT) fut le directeur de la mine du FAYT (région de Manage)
Feuillens FENSIE (1660 - 1706, ancêtre de 10 générations, branche WANT) fut Parçonnier (Co-exploitant) des mines suivantes: SERRE et CATULA à Neuville ainsi que les mines de la MASSE, du DROIT JET, du CAILLAU et de PISSELOTTE
Des ancêtres CENSIERS ("CINSI" en wallon)
En droit féodal, le censier recevait ou payait le cens. Il y avait d'une part le seigneur censier à qui le cens était dû et d'autre part celui qui devait le cens (généralement un vilain). Le cens ne concernait que des biens fonciers nus.
Historiquement le cens doit être distingué du fermage et du métayage qui n'apparaissent qu'à la fin de l'époque féodale, vers 1450 et sont des contrats de droit civil.
Aujourd'hui dans le nord de la France et en Belgique, le mot « censier » désigne celui qui tient une cense à ferme c'est-à-dire une métairie, une ferme qu'il loue. Aujourd'hui, ce terme (« cinsier » en picard, « cinsî » en wallon) s'emploie dans l'esprit de cultivateur, d'exploitant agricole, même lorsque celui-ci est propriétaire des terres cultivées.
Guillaume MARTIN (1469 - 1542, ancêtre de 15 générations, branche WANT) était le censier de la ferme des seigneurs Claude et Antoine de WAUDEMONT (Pesche - Couvin). Il fut également le bourgmestre (Mayeur) de Pesche de 1532 à 1536.
Quand un ancêtre se retrouve au DEPOT de MENDICITE
Un dépôt de mendicité était un établissement de « réclusion des mendiants et gens sans-aveu ». En France, la mendicité était considérée, dans l'Ancien Droit et jusque dans le code pénal de 1810, comme un délit. Les dépôts de mendicité accueillaient une population hétéroclite de marginaux et laissés-pour-compte : mendiants, vagabonds, prostituées et même, sous l'Ancien Régime, des malades mentaux.
Le principe du recours à des dépôts de mendicité fut posé par une déclaration royale du 3 août 1764 ; leur institution officielle, pour suppléer l'hôpital général, intervint à la suite d'un arrêt du Conseil du roi du 21 octobre 1767. Après la Révolution, l'existence des dépôts de mendicité est confirmée (en 1801, puis en 1808). Napoléon Ier en impose un dans chaque département. Ces institutions ont fonctionné en France jusqu'à la fin du XIXe siècle. Les « reclus » pouvaient sortir au bout d'un an, après avoir fait l'objet d'un redressement moral et avoir été « rendus habiles à gagner leur vie de leurs mains » (décret de 1801). À la frontière entre hospice et prison, le dépôt de mendicité apparaît comme une institution centrale de la lutte contre la pauvreté au XIXe siècle.
Melchior LHOEST (1803 - 1863, ancêtre de 6 générations, branche WANT) a terminé sa vie au dépôt de mendicité de Mons. Il avait pourtant exercé la profession de Cordonnier.
Ci-dessous: Son acte de décès